A l'occasion du salon Scientilivre, nous avons interviewé ensemble ces trois auteurs qui étaient assis à coté...
Serafina&Maya : D’où vous viennent vos idées ?
Christophe Lambert :(montrant Christian Grenier) Je copie tout sur lui ! (Rires)
Christian Grenier : Les idées sont partout dans notre vie…
CL : Et nous, nous sommes des éponges, parce que nous captons toutes ces idées.
CG : Et des entonnoirs aussi, parce qu’on en restitue pas tout tel quel, on fait le tri et on arrange. Si vous voulez simplifier, vous pouvez dire que moi c’est l’éponge et Christophe c’est l’entonnoir (rires).
S&M : A quel âge avez-vous commencé à écrire ?
CG : A six ans et demi. C’était un récit de 23 lignes qui s’appelait Les méchants sont toujours punis.
Claude Ecken : Moi, un peu plus tard, vers sept ans et demi.
CL : Moi entre les deux, à sept ans. Ça s’appelait Les Aventures de Zouzou. C’était une copie conforme de Spirou, sauf que j’avais changé son nom.
CG : On ne peut pas être original quand on est jeune…
CE : Ça c’est sûr ! Mon Premier recueil de poésie s’appelait Récitations. C’est dire !
S&M : Quel est le genre de lecteur que vous voyez le plus souvent ?
CG : Pour la plupart des collégiens. J’écris pas mal pour les jeunes, et au lycée on a moins le temps de s’intéresser à la science-fiction.
CL : Oh moi ça peut aller de la petite fille de 10 ans au gros barbu avec un T-shirt Star Trek…
CE : Moi je dirais que c’est le lecteur de science-fiction de base, c'est-à-dire un homme entre 30 et 45 ans.
S&M : Est-ce que vous faîtes beaucoup de recherches lorsque vous écrivez un livre ?
CE : Enormément.
CG : Oui beaucoup, il m’arrive de passer plus de temps à faire des recherches qu’à écrire.
CL : Oui, et c’est d’ailleurs la partie la plus marrante de l’écriture.
CG : Tu trouves ? En tout cas, c’est nécessaire, du moins pour le type le livre que l’on écrit. En fait tout dépend du type de livre, des collègues vous diront qu’ils n’en font pas ou presque. Par exemple, Barbara Cartland, elle n’a pas du faire beaucoup de recherches pour ses romans…
CE : Et ça se voit ! (rires)
S&M : Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans l’écriture ?
CL : Continuer à jouer !
CG : Ajuster ma pensée avec des mots. C’est toujours un défi, lorsqu’on a une idée en tête d’arriver à avoir un texte rédigé exactement identique à notre pensée. On n’y arrive jamais complètement d’ailleurs. C’est toujours de l’à peu près. Beaucoup de gens disent souvent « Vous voyez ce que je veux dire ? ». C’est parce qu’ils n’arrivent pas à mettre en mot leur pensée. Vous verrez, quand vous allez rédiger cette interview si ce n’est pas difficile ! Mais nous, dans nos livres, on ne peut pas dire au lecteur, « Vous voyez ce que je veux dire ? », parce non, il ne voit pas. Tout notre travail est donc là : faire passer notre pensée par des mots.