Description sur le site de La Colline: L’Acte inconnu est un archipel d’actes contradictoires : acte forain, prologue sous terre, cascades de duos, accidents de cirque, spirales, rébus. Autant de figures, d’attractions, comme autant de mouvements d’un ballet… « Le rocher d’ombre », « L’étoile des sens », « La parole portant une planche », « L’amour géomètre » : quatre pièces renaissent l’une de l’autre et sont jetées aux points cardinaux.
Entrent et tournent Le Bonhomme Nihil, le Bonhomme Multiple, Irma Grammatica, Raymond de la Matière, L’Ouvrier du Drame, La Machine à dire Beaucoup, Le Chantre, La Dame de pique, Le Valet de carreau, Les Antipersonnes, Le Déséquilibriste, L’Accordéon souffleur… et onze fois Autrui.
On déplace le socle du monde : la scène est divisée en deux, puis en quatre… puis plus du tout ? Tout passe de cour à jardin, dans le tournoiement du magnétisme animal. Toutes les dix-huit répliques, les acteurs glissent des prières dans le mur humain. Au-dehors le monde court à son renouveau. Le Danseur en catastrophe, peu avant sa chute, croit qu’il figure dans une messe pour marionnettes.
La peinture reste au sol comme des mots renversés. La musique nous sauve de peu : Entendez-vous ce que voient vos yeux ?
À la fin, l’Enfant d’Outrebref voudrait que l’on joue Les Noces de l’ordre et du chaos.
Mais les acteurs préfèrent manger…
Une pièce difficile à suivre, à voir, lire, et relire, pour en tirer sa propre interprétation. L'auteur nous livre également un guide de lecture, qui ne fait qu'assombrir certains détails, mais permet de nous sortir de plusieurs erreurs d'interprétations. Cependant, la pièce appelle à la sensibilité et au cynisme parfois, du lecteur ou du spectateur, tout en proposant une myriade de mélodies résonnant dans cette symphonie discordante, mais très intelligente et efficace.