L'Oeuvre (Emile Zola)

Claude Lantier est le fils de Gervaise Macquart et d’Auguste Lantier (voir l'Assommoir, roman où l’on apprend qu’il a été amené à l’âge de huit ans à Plassans par un vieux monsieur séduit par la qualité de ses dessins). Il apparaît aussi dans Le Ventre de Paris. Il est ici l’ami d’enfance du romancier Sandoz, personnage dans lequel Zola a mis beaucoup de lui-même. Avec Sandoz et d’autres peintres ou sculpteurs, Lantier combat pour imposer une nouvelle forme de peinture, bien éloignée des canons néo-classiques qui ont la faveur des expositions officielles. Si certains d’entre eux réussissent finalement à s’imposer, Lantier va pour sa part d’échec en échec, demeurant incompris du public et souvent de ses propres amis.

Le roman est aussi une histoire d’amour et d’amitié. Claude Lantier a rencontré un soir de pluie, sous le porche de son immeuble, une jeune femme prénommée Christine, avec qui il partagera sa vie et ses échecs. Ils vont habiter à la campagne, où Claude trouve d’abord le soulagement. Ils ont un enfant, mais celui-ci, hydrocéphale, mourra à l’âge de douze ans. Entre temps, le couple est revenu vivre à Paris, où Claude retrouve à la fois ses amis et le sentiment de son échec. Il finit par se détacher de sa femme pour passer son temps dans un grand hangar où il a entrepris une œuvre gigantesque, toile qu’il laissera inachevée et devant laquelle il se pendra.

Tu as aimé ?

Alors... Question difficile.

Je déteste Zola et le naturalisme : ils soutiennent la théorie qu'un livre est une expérience scientifique. Mais un livre, pour moi, c'est la dernière arme qu'on a contre le progrès, contre la réalité. Alors s'il doit passer du côté sciences lui aussi... on a plus rien.

Sinon, le livre en lui-même, ça passe. On retrouve pas beaucoup le côté scientifique du naturalisme, comme c'est précisé dans le commentaire que je suis en train de lire. Mais les descriptions sont trop gênantes: les scènes d'amour sont bien détaillées, ce que je ne supporte pas. En plus je n'aime pas le personnage principal, qui est presque "content" quand son fils meurt parce qu'il va pouvoir le peindre, et qui néglige sa femme qui l'aime tellement qu'elle encaisse tout ce qui lui fait et ne s'occupe plus de son fils, ce qui accélère certainement sa mort.

Bref, non, je n'ai pas aimé.

D'accord ...

Serafina a écrit:

Je déteste Zola et le naturalisme : ils soutiennent la théorie qu'un livre est une expérience scientifique. Mais un livre, pour moi, c'est la dernière arme qu'on a contre le progrès, contre la réalité. Alors s'il doit passer du côté sciences lui aussi... on a plus rien

J'aime bien ton explication ...

Je me suis surpassée pour la faire

J'adore ce livre...
Justement, le fait que Zola envisage ses écrits comme des expériences scientifiques, en tenant compte de l'hérédité, me plaît beaucoup. Il ne passe pas à côté de la réalité, c'est même tout le contraire, je trouve...

J'ai bien aimé. Zola veut nous montrer la société telle qu'elle est. Et, bien sur, c'ets pas jojo. Et même Claude en est l'illustration.
Sinon, le petit Jacques m'a fait penser à Carrie et Cory de Fleurs Captives à cause de sa tête...

EDIT : Sera, si un livre doit forcément être loin de la réalité... Qu'ets-ce qui va nous montrer ce qu'elle est ? C'ets vouloir se voiler la face.

Quand on montree vraiment ce qu'est la réalité, on prend un personnage inventé de façon à ce qu'il le montre, donc ça s'éloigne de la réalité puisqu'il n'y a pas forcément un stéréotype pour tout dans le monde.

(Et j'ai pas dit ça, arrêtez de tout déformer ! J'adore les livres réalistes !)