Maya&Serafina : D’où vous viennent vos idées ?
Joelle Winterbert : Je ne sais pas. On a un déclic, parfois on sait pourquoi, parfois on ne sait pas d’où il vient. Ça peut être par rapport à une image, un thème… Par exemple, il ya quelques années j’ai voulu écrire un livre sur le sport. C’était en 1980, le dopage était très présent dans ce milieu, mais on n’en parlait pas. J’ai eu envie d’en parler, moi, et de là est né mon roman Les Olympiades Truquées.
M&S : Depuis quand écrivez-vous ?
JW : L’envie d’écrire sérieusement m’est venue vers 14 ans. J’ai commencé à écrire un roman, puis ma mère est tombée sur le manuscrit et elle m’a dit « J’ai lu ton torchon ». Ça a un peu coupé court mon envie de finir ce livre et le manuscrit a fini à la poubelle. Ensuite, comme beaucoup d’auteurs dans leur jeunesse j’ai écrit des poèmes, et assez rapidement, vers 17-18 ans j’ai commencé à écrire des nouvelles.
M&S : Quel est le genre de lecteur qui vient vous voir le plus souvent ?
JW : Des lecteurs de science-fiction, puisque ce sont plutôt les salons de science-fiction et de fantasy que je fréquente.
M&S: Est-ce que vous faites des recherches lorsque vous écrivez un livre ?
JW: Oui, beaucoup. Je tiens à fonder mon récit sur du vrai, que ce soit un roman historique comme Les Amazones de Bohème ou un roman d’anticipation. Les scientifiques sont souvent surpris d’ailleurs, parce que d’habitude dans un livre de science-fiction, on trouve un peu n’importe quoi, mais dans mes écrits on sent le travail de recherche qui a été fait par rapport à leur travail.
M&S: Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans l’écriture ?
JW : Je dirais que ce qui m’intéresse c’est justement non pas l’Art pour l’Art – car je considère bien sur que l’écriture est un Art à part entière – mais l’Art en tant que communication. Je pense que même les artistes qui prétendent faire de l’Art pour l’Art n’ont pas que cette motivation. Quoique… Ils ont peut-être raison, après tout, ce doit être formidable de ne faire que de l'Art pour l'Art.