Le Royaume des Livres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Royaume des Livres


 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur portable Urban Factory ...
19.99 € 39.99 €
Voir le deal

 

 Melancholia, Victor Hugo

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Mlle S. Platon
*La star trop modeste du forum*
*La star trop modeste du forum*
Mlle S. Platon


Nombre de messages : 4830
Age : 31
Date d'inscription : 05/10/2007

Melancholia, Victor Hugo Empty
MessageSujet: Melancholia, Victor Hugo   Melancholia, Victor Hugo I_icon_minitimeLun 29 Juin - 21:54

Bon ce poème fait onze page donc je vais pas le mettre en entier, juste ma partie préférée et mon pème préféré:

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
O servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
O Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !
Revenir en haut Aller en bas
http://town-of-insomnia.forumactif.com/forum.htm
Djaël
Loup bibliovore
Djaël


Nombre de messages : 926
Age : 30
Date d'inscription : 22/04/2009

Melancholia, Victor Hugo Empty
MessageSujet: Re: Melancholia, Victor Hugo   Melancholia, Victor Hugo I_icon_minitimeLun 13 Juil - 12:41

Pour sûr, ce poème est connu, qui ne l'a pas étudié au collège ou au lycée? La première fois que je l'ai lu, je suis resté coi, puis ai sorti un "ah bon?" assez bizarre, vite suivi d'un marmonnement incompréhensible. Il reste l'un de mes poèmes préférés.
Revenir en haut Aller en bas
 
Melancholia, Victor Hugo
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Ultima Verba (Victor Hugo)
» Elle avait pris ce pli, Victor Hugo
» Ruy Blas de Victor Hugo

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Royaume des Livres :: Autre chose ? :: Les écrits qui vous ont marqués-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser